
La Bibliothèque de Rennes Métropole se fait l’écho de l’exposition consacrée à Jeanne Malivel, à la Bibliothèque Forney de Paris (7 mars-1er juillet), avec cette chemise-étui contenant la documentation sur cette artiste bretonne (1895-1926). Elle permet de laisser intact le volume broché tout en le protégeant élégamment comme une reliure sans attenter à son intégrité et de renfermer des dossiers susceptibles de s’accroître.
Il y a cent ans naît un groupe pluridisciplinaire de jeunes illustrateurs, sculpteurs, céramistes, graveurs les Seiz Breur (Les Sept Frères, en breton, nom issu d’un conte populaire du pays gallo) – auquel appartiennent Jeanne Malivel, René-Yves Creston, Georges Robin ou encore Suzanne Candré-Creston – qui souhaite redéfinir l’image populaire bretonne en associant héritage culturel et esprit. Ils participent à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925 par un projet de pavillon de la Bretagne avec Jean-Julien Lemordant à leur tête. Ils pensent, conçoivent et embellissent des objets du quotidien (couverts, verres et carafes, nappes, serviettes et chemins de tables, mobiliers, faïences), reprenant une idée théorisée par William Morris du mouvement anglais Arts and Crafts.

Cette reliure présente de façon schématisée en argent et doré une hermine – utilisée pour le logo de leur mouvement- aux côtés de croix spiralées, de motifs en dents de scie et de triangles qui font référence au soleil celtique ; ce décor de lignes rappelle les effets de façade du courant artistique allemand du Bauhaus. La pièce de titre correspond à un titre forgé à partir de trois des ouvrages (de Maurice Denis, Hervé du Halgouët et E. Guillaume) contenus dans la boîte-étui.
Contrairement à d’autres boîtes-étuis, nous ne possèdons pas le croquis que Henri Pollès a transmis à son relieur pour l’aider à réaliser le décor. Henri Pollès n’hésitait pas à faire appel à Bardach pour assembler les pièces de mosaïques de différentes couleurs et à Plumelle pour dorer le titre.
Françoise, Rennes, Bibliothèque Les Champs Libres
Cette boîte pose un problème d’ordre quasi philosophique voire éthique : il y a dans la boîte un essai sans rapport direct avec Jeanne Malivel ou les Seizh Breur : « La Bretagne inconnue. Contribution à l’art populaire dans la statuaire » d’H. du Halgouët (1948). A-t-il vraiment sa place dans cet espace ? Ne devrait-on pas plutôt y classer des oeuvres fragiles de Creston ou Langleiz ? La mémoire de Pollès souffrirait-elle qu’on corrige une approximation ? That’s the question
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Bonjour,
Nous avons déjà constaté que le classement de Monsieur Pollès pouvait être approximatif.
Bien à vous, L’Équipe de suivi Mille feuilles de Bretagne
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