Mémorial – ENA Rennes
Mémorial – ENA Rennes

… Suite de l’épisode 1

Parmi les étudiants rennais, morts pour la France lors de la Grande Guerre :

  • Georges Delaplace, sous-lieutenant au 4e Régiment de zouaves. Chevalier de la Légion d’Honneur en date du 19 mai 1920. « Officier brave et énergique. A pris sur le champ de bataille le commandement de sa compagnie qu’il a conduite à l’attaque avec intelligence et énergie ; a pris trois mitrailleuses, fait un officier et trente hommes prisonniers et infligé de grosses pertes à l’ennemi ».
  • Jean Filippi (promotion 1913), élève de seconde année, brigadier d’artillerie, tué le 24 mars 1915, par l’éclatement d’une pièce de canon, auprès de laquelle il s’était porté spontanément, comme tireur pour remplacer un servant absent. Cité à l’ordre de la division.
  • Henri Le Viavant (promotion 1907), blessé une première fois d’une balle de fusil qui lui avait traversé le cou de gauche à droite, tombé au champ d’honneur le 14 novembre 1914 ; âgé de 25 ans.
  • Charles Morillon (promotion 1912) parti au front sur sa demande et tué à l’ennemi dans la Somme, le 9 octobre 1914, à l’âge de 21 ans.
  • Marcel Nicolle (promotion 1913), élève de seconde année, tué par un éclat d’obus dans sa tranchée, le 10 janvier 1915.
  • Léonce Palice (promotion 1911), tombé au champ d’honneur, en Belgique, à l’âge de 21 ans. « Le caporal Palice Léonce, du 66e régiment d’infanterie, blessé le 26 octobre 1914, refusa de quitter le rang et tomba mortellement frappé, cent mètres plus en aval, donnant ainsi un bel exemple de courage et de dévouement ».

Les professeurs de l’école participèrent également à l’effort de guerre. A l’exemple de Mars Abadie (1873-1954), enseignant en génie rural, qui géra l’hôpital complémentaire à Dinard en 1916, après un séjour de dix-huit mois dans la zone des armées.

Dès le déclenchement des hostilités en août 1914, l’école nationale d’agriculture de Rennes fut fermée et le Service de Santé prit possession des locaux qui devinrent l’hôpital complémentaire n°40 de 150 à 200 lits destiné à recevoir les évacués des Armées atteints de maladies contagieuses.
Les malades étaient répartis par différentes catégories d’affections dans les salles d’études, de cours, les grandes pièces du premier étage et bénéficiaient des aides dévouées des infirmières de la Croix Rouge.
Ce service laissa la place en 1917 à un centre de rééducation professionnelle agricole pour mutilés et blessés de guerre qui fonctionna jusqu’en 1919, recevant plus de 300 militaires.

»» Concours agricole de mutilés du 8 juin 1918 : Notation d’un candidat par le jury composé de militaires, du Directeur et de plusieurs professeurs de l’Ecole Nationale d’Agriculture de Rennes

 

Sources :

–        Bulletin Mensuel de l’Association Amicale des Anciens Élèves de Grand-Jouan-Rennes, 1915-1918

–        Bulletin Mensuel de l’Association Amicale des Anciens Élèves de Grand-Jouan-Rennes, 1921-1922

–        Pierre Castillon, Les quatorze grandes écoles décorées de la croix de Guerre In : Croix de guerre et valeur militaire, 01/06/2022, n°349, https://croixdeguerre-valeurmilitaire.fr/https-croixdeguerre-valeurmilitaire-fr-wp-content-uploads-2023-04-institutions-civiles-decorees-4-pdf/ , [consulté le 31/10/2023].

–        Patricia Hodiesne, Les animaux dans la Grande Guerre – Partie I, Les « animaux de guerre » vus par leurs contemporains français, in L’Histoire à la BnF, 03/02/2020, https://histoirebnf.hypotheses.org/8700, [consulté le 31/10/2023].

Sophie Levert, Jean-Marc Hinault, Institut Agro Rennes-Angers