Le développement du quartier Sud-gare s’amorce à la Belle Époque à mesure que les besoins en logement augmentent pour les cheminots de la ville de Rennes. Le caractère original de ce développement est qu’il relève avant tout d’initiatives privées, celles d’entrepreneurs qui cherchent à lotir des terrains leur appartenant puis à classer dans la voirie publique les rues qu’ils ouvrent – pour garantir leur entretien par la municipalité et leur raccordement aux réseaux.

Ce document des Archives de Rennes est un rapport adressé au maire de Rennes par l’inspecteur de la voirie, le 19 septembre 1885, au sujet du projet de lotissement René-Amiot.

René Amiot est un entrepreneur brestois qui hérite de son oncle J.Vaudois, du vaste domaine de Villeneuve bordé à l’ouest par le faubourg de Nantes et à l’est par la Maison Centrale. Amiot reprend à son compte le projet de lotissement initié par son oncle dès les années 1870 et obtient le soutien de la municipalité en rationalisant la démarche : création d’ilots réguliers et de voies parallèles reliant le faubourg de Nantes et la Maison Centrale.

S’engage alors une dense correspondance entre la municipalité et l’entrepreneur qui s’évertue à respecter les règlements d’urbanisme en vigueur afin, à terme, de faire classer les voies qu’il crée dans le domaine public.

Dans son entreprise, René Amiot est soutenu par les premiers habitants du quartier qui enjoignent la municipalité de soutenir le projet, par le biais de pétitions. « Pas d’éclairage, pas de gaz ni d’eau », leurs mots témoignent des conditions difficiles rencontrées par les habitants au moment de leur installation.

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