Bon anniversaire, Monsieur Flaubert !
Porté par le collectif Flaubert21, le bicentenaire de la naissance de Flaubert est célébré cette année un peu partout en France et en particulier à Rouen, sa ville natale. À la Grande Passerelle, nous avons choisi de présenter cette belle édition parue en 1922, lors du centenaire de sa naissance.



L’Education sentimentale
Par Gustave Flaubert (12 décembre 1821 – 8 mai 1880)
Chez Librairie de France, Paris, 1922.
Illustrations d’André Dunoyer de Segonzac (1884-1974), peintre, graveur et illustrateur.
L’Education sentimentale est l’aboutissement de 3 essais de jeunesse. Le roman définitif parait en 1869, après cinq années de dur labeur. Flaubert y réinvente le roman d’apprentissage, le récit réaliste et le roman historique en adoptant de nouvelles règles narratives.
Incomprise des contemporains, un temps rejetée par la critique, L’Éducation sentimentale est devenue depuis une œuvre littéraire majeure, voire un chef-d’œuvre pour certains.
L’histoire prend place dans le Paris des années 1840 et raconte la vie de Frédéric Moreau. Le jeune homme tombe éperdument amoureux de Mme Arnoux, une femme mariée qui vit dans l’ombre de son époux, un marchand de tableaux en vogue au sein de la bourgeoisie de l’époque. Celle-ci devient alors le centre de ses préoccupations. Par cet amour impossible, la vie de Frédéric Moreau sera teintée d’échecs et de malheurs.
Nombreux sont les éléments autobiographiques qui nourrissent l’œuvre de Flaubert. Ainsi, le personnage de Mme Arnoux est largement inspiré de celle qui fut la muse et le grand amour inassouvi de l’écrivain : Elisa Schlesinger, de 11 ans son aînée, qu’adolescent, il rencontre sur la plage de Trouville-sur-Mer durant l’été 1836.
Cette rencontre bouleversante constitue la scène inaugurale de l’Education sentimentale mais Flaubert l’évoque déjà avec lyrisme en 1838 dans Mémoires d’un fou : « J’étais immobile de stupeur comme si la Vénus fût descendue de son piédestal et s’était mise à marcher. C’est que pour la première fois alors je sentais mon cœur, je sentais quelque chose de mystique, d’étrange, comme un sens nouveau. J’étais baigné de sentiments infinis, tendres, j’étais bercé d’images vaporeuses, vagues, j’étais plus grand et plus fier tout à la fois. J’aimais. »
Dans cette présente édition, les illustrations sont l’œuvre d’André Dunoyer de Segonzac, artiste peintre et graveur de renom, auquel la Bibliothèque Nationale consacra une exposition en 1958, dont vous pouvez consulter le catalogue numérisé ici.
Pour découvrir cette nouvelle pépite, rendez-vous au salon de l’espace littérature de la Grande Passerelle à Saint-Malo !
Pour en savoir + sur Flaubert, visitez le site de l’université de Rouen, entièrement dédié au grand écrivain ou encore partez Sur les traces de Flaubert, un documentaire en replay de La Grande Librairie – France 5, disponible jusqu’au 07 janvier 2022.