« Le monde est vieux, dit-on : je le crois ; cependant
Il le faut amuser encor comme un enfant »
le Pouvoir des Fables, Jean de la Fontaine, 1678



Fables choisies, mises en vers par Monsieur de La Fontaine, avec un nouveau commentaire par M. Coste, Membre de la Société Royale de Londres
Paris, 1769. 2 parties en 1 volume. Épitre à Monseigneur le Dauphin. Reliure plein cuir ornée de filets et fleurons dorés. Tranches dorées.
Le premier recueil des Fables de la Fontaine paraît en 1668. Le second, dix ans plus tard. Puis vient le troisième et dernier en 1694, peu avant la mort de l’auteur. Leur succès est immense.
Jean de La Fontaine (1621-1695) révolutionne alors le genre littéraire de la fable déjà fort apprécié, et parle à ses contemporains. Ses poèmes appartiennent pleinement à leur temps : la France sous le règne de Louis XIV.
Pour composer ses 243 fables, Jean de La Fontaine puise son inspiration dans des sources antiques et orientales, parmi lesquelles le mystérieux poète grec Ésope, premier des fabulistes (6ème siècle av J.-C.).
Véritable chef d’œuvre, ses fables écrites en vers mettent toutes en scène des animaux à l’apparence humaine au service d’une morale placée au début ou en fin de récit. La Fontaine y dépeint avec malice les défauts de ses congénères.
A but éducatif, comme en témoigne la dédicace du premier recueil à l’attention du Dauphin Louis de France, fils du roi Louis XIV et de la reine Marie-Thérèse, alors âgé de sept ans, les fables ne s’adressent pas seulement aux enfants mais aussi aux lettrés et courtisans.
De nombreuses expressions en sont extraites et deviennent populaires. Elles sont aujourd’hui encore couramment utilisées :
« Tel est pris qui croyait prendre », le Rat et l’Huître, 1678
« Petit poisson deviendra grand », le Petit Poisson et le Pêcheur, 1668
« Aide toi le ciel t’aidera », le Chartier embourbé, 1668
« Tirer les marrons du feu », le Singe et le Chat, 1678
« Montrer patte blanche », le Loup, la Chèvre et le Chevreau, 1668
« Rien ne sert de courir ; il faut partir à point », Le Lièvre et la Tortue, 1668
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En complément, nous vous invitons à feuilleter une édition illustrée par le graveur Etienne Fessard de 1746 (numérisation Gallica/Bnf).