A l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte, nous vous présentons l’un des plus importants écrits napoléoniens, dans son édition originale.



Ou Journal où se trouve consigné, jour par jour, ce qu’a dit et fait NAPOLÉON durant dix-huit mois
Par Le Comte de LAS CASES (1766-1842), chambellan et mémorialiste de Napoléon 1er. Chez l’auteur, rue du Bac, N°59,Paris, 1823. Tome premier. Edition originale. Présence d’un ex-libris manuscrit Louis Thomas sur le contre-plat recto.
Après le désastre de Waterloo, Napoléon, empereur déchu, tombe aux mains des Anglais vainqueurs, puis est transféré le 07 août 1815 à bord du HMS Northumberland vers l’île-prison de Sainte-Hélène, accompagné des généraux Bertrand, Montholon, Gourgaud ainsi que du conseiller d’Etat Emmanuel de Las Cases, admis à sa suite comme secrétaire particulier. Les captifs mettent pied à terre le 17 octobre 1815. Pour Napoléon, c’est le début d’un exil de plus de cinq ans qui s’achèvera par sa mort, le 5 mai 1821.
Emmanuel de Las Cases, au cours de ses quatorze mois passés sur l’île de Sainte-Hélène, tient, avec l’aide de son fils, un journal dans lequel il consigne les récits que lui dicte l’Empereur.
Le 25 novembre 1816, convaincu de correspondance illicite, le comte de Las Cases est finalement arrêté puis expulsé quelques semaines plus tard, sur ordre du gouverneur anglais, le lieutenant général Hudson Lowe. A cette occasion, ses manuscrits sont confisqués, scellés et envoyés en Angleterre. Il ne les retrouvera qu’après la mort de Napoléon, en 1822.
Les 8 volumes du Mémorial de Sainte-Hélène, couvrant la période du 20 juin 1815 au 25 novembre 1816, sont ainsi publiés à partir de 1823. Le succès est considérable. Les nouvelles éditions de 1824, 1830, 1835, 1840 et 1841-1842 rapportent à Las Cases plus de 3 millions de francs.
Il est aujourd’hui admis que, dès sa première publication, Le Mémorial de Sainte-Hélène joua un rôle majeur dans la diffusion de la Légende napoléonienne et dans l’instauration du Second Empire.
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